La Côte d'Ivoire vit-elle au dessus de ses moyens ? La Côte d'Ivoire est-elle sur-endettée ? Ces questions d'actualité font l'objet de vifs débats entre économistes et laissent souvent le plus petit des citoyens ivoiriens partagé entre les doutes et les certitudes.
Pourtant, Diaby Amadou est formel: la Côte d'Ivoire est sous endettée et il n'y a pas péril en la demeure. Ce chef d’entreprise, consultant financier et immobilier en FRANCE à donné sa position sur cette question le jeudi 15 mai dernier devant la presse dans un hôtel de la capitale. Pour lui, le rapport dette/PIB pris généralement seul ne permet pas de mesurer la capacité d'endettement d'un pays ou la soutenabilité de la dette, encore moins la performance économique d'un pays.
Diaby Amadou explique le sous-endettement de la Côte d'Ivoire par un indicateur essentiel selon lui, qui est la dette par habitant. En comparaison de cet indicateur avec celui de pays comme le Japon ou les États-Unis, le consultant conclut de la bonne santé économique de la Côte d'Ivoire: "en 2023, sans tenir compte des engagements hors bilan qui sont exigibles progressivement et à long terme, chaque ivoirien était endetté à hauteur de 890 000 F cfa, alors qu'un japonnais était endetté à hauteur de 42 millions de F cfa, ou écore de 65 millions F cfa pour un américain" , a soutenu le conférencier. Il met ces acquis au crédit du président de la République SEM Alassane Ouattara et de l'Etat de Côte d'Ivoire dont les caisses sont excédentaires et dont ces excédents, selon le consultant financier ont permis des acquisitions comme la banque BICICI.
Pour Diaby Amadou, la Côte d'Ivoire n'a donc pas un problème de dette, mais plutôt un problème de création de richesses. Un problème de capitalisation de son potentiel humain de 30 millions d'habitants dont 75% a moins de 35 ans. Et pour remédier à cela, l'expert financier et immobilier évoque l'importance du patriotisme économique dans la création de richesses et dans la souveraineté économique et monétaire.
"Chaque ivoirien doit faire preuve de patriotisme économique dans le choix de ses achats pour favoriser la consommation des productions locales, ce qui permettra plus de travail, plus de richesses pour les populations, donc plus de recettes publiques pour l'Etat et donc plus d'endettement pour le pays, plus d'infrastructures publiques et plus d'actions gouvernementales pour améliorer les conditions de vie des populations" , a conclu Diaby Amadou.
J.D