Rétrocession du 43è BIMA aux Forces Armées de Côte d'Ivoire
L a Souveraineté se construit progressivement (Adama.Sidibé)
La souveraineté présente un aspect multiforme qui inclut tous les secteurs régaliens d'une nation. On peut citer entre autre la diplomatie, l'économie, l'alimentation et l'énergie par exemple.
Les s États qui jouissent d'une souveraineté presque totale, ne sont donc que les moins dépendants. À mon humble avis, la réalité géopolitique du moment en désigne deux, les États-Unis et la Chine. L'Europe ne constituant pas un État ne peut évoquer une quelconque souveraineté. Ce sont les pays qui la composent qui y ont renoncé une partie de leur relative souveraineté. Il devient difficile aux pays de l'Union Européenne de faire montre d'une souveraineté entière.
Il en est de même pour l'Union Africaine dont la souveraineté repose sur des pays sans souveraineté réelle. Au sortir de la colonisation, les indépendances ont maintenu nos pays sous tutelle. À présent, avec la redistribution des cartes sur l'échiquier international, les pays africains voudraient concrétiser leur liberté.
Cependant, différentes méthodes sont utilisées, notamment la violence. Cette option adoptée par certaines se fait malheureusement avec l'appui d'autres puissances étrangères. C'est en quelque sorte le remplacement d'un maître par un autre.
En Côte d'Ivoire, le Président Ouattara s'est donné une matrice d'actions dont la finalité est la souveraineté. Le processus de développement qu'il met en œuvre passe par plusieurs éléments de souveraineté, à savoir la suffisance alimentaire, l'autonomie sanitaire, l'indépendance énergétique et bien d'autres.
Quand on a confectionné et assemblé ces différents éléments du puzzle, on peut se targuer d'être souverain. Au plan militaire, le Président de la République a construit une armée moderne capable d'assurer la défense du pays et de protéger son intégrité. Nous pouvons affirmer que la Côte d'Ivoire atteint sa souveraineté militaire. La suite logique d'une telle réalisation est de toute évidence la remise en cause d'un volet important des accords de défense entre la Côte d'Ivoire et la France.
C'est donc le lieu de relever que les négociations ont eu lieu dans un cadre de respect mutuel sans tambour ni trompette. À l'issue, le camp du 43 e BIMA est rétrocédé aux Forces Armées de Côte d'Ivoire et non à une force étrangère. Cette enceinte militaire est déjà baptisée du nom du premier Chef d'État major ivoirien, le Général Ouattara Thomas d'Aquin.
La feuille de route du Président Ouattara définit pour l'objectif l'atteinte progressive d'une souveraineté pleine et entière pour son pays, la Côte d'Ivoire. Cette évolution sera certainement du temps à l'image de toute œuvre solide. Au total, nous devons retenir qu'une souveraineté ne se décrète pas, elle se construit.
Adama Sidibé (Correspondance particulière)
Des faits, rien que des faits !