
Certains avaient prédit la catastrophe quant à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025. Heureusement, le pire ne s’est pas produit.
Malgré les manifestations de rue et les évènements qui ont malheureusement occasionné des morts, des arrestations et des condamnations à des peines de prison, le scrutin a eu lieu dans un climat globalement apaisé. Au grand soulagement des populations, des différentes couches socio-professionnelles, des opérateurs économiques, des investisseurs, des partenaires au développement voire de la communauté internationale dans son ensemble qui a déployé des observateurs pour suivre ce scrutin.

Après les tensions avant et pendant l’élection, le pays a retrouvé son rythme normal et l’activité économique se déroule normalement. Le monde entier a compris que les crises électorales ne sont pas une fatalité en Côte d’Ivoire. Et que ce pays ne doit pas systématiquement être stigmatisé comme une ‘’ destination à risque ‘’ dès que des élections sont annoncées. La Côte d’Ivoire est en train de tourner la page des crises électorales. Aussi les acteurs politiques devraient-ils, tous à tous les niveaux, désormais travailler à un climat apaisé pour permettre à leur pays, la Côte d’Ivoire, de rester engagée sur la voie du développement, avec le soutien de l’ensemble de ses partenaires au développement et la confiance des investisseurs.
Les Ivoiriens ont visiblement tiré les leçons de plus de 30 années de crise politiques et électorales qui n’ont rien apporté de positif. Sinon la mort, la destruction, la désolation. Chacun doit comprendre que si le libre jeu démocratique garantit les libertés et les droits inhérents, il impose aussi que l’ordre constitutionnel soit préservé et que les urnes soient la seule voie d’accession au pouvoir, et non la violence et le désordre. Ce qui implique que les résultats des urnes soient acceptés et reconnus. Toute réclamation après les élections doit se faire dans le cadre du contentieux légal. Et non dans la rue par des actes de trouble à l’ordre public qui entraîne la mise en péril de la paix sociale et la sécurité des populations, ainsi que les Institutions de la République.
Le défi est de bâtir une Côte d’Ivoire forte et prospère, dans la paix, le dialogue, la sérénité et la stabilité. Désormais, aucune ambition électorale ne devrait être mise au-dessus des intérêts supérieurs de la Nation. Quelles que soient les revendications, les réclamations et les discussions qui peuvent intervenir entre les acteurs politiques, les manifestations de rue ne peuvent pas remplacer les résultats des urnes.
Ignace Lago