OPINION - COUP D’ÉTAT DE 1999, UN ACTE OPPORTUNISTE !

Publié le : 18/04/25 - 04:13

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COUP D’ÉTAT DE 1999, UN ACTE OPPORTUNISTE

Texte par : DG

À l’approche de l’élection présidentielle de 2025, le débat sur la paternité du putsch du 24 décembre 1999 refait surface. Et c’est toujours la même rengaine. Les différents partis s’accusent mutuellement. Les uns pointent un doigt accusateur sur l’autre et le dernier rétorque en demandant à qui a profité la chute de Bédié. 

En vérité, aucun parti politique n’est l’auteur de ce renversement du régime PDCI-RDA. Le mouvement qui a favorisé le terrible bouleversement de décembre 1999 a été initié depuis Bangui par les soldats ivoiriens de la MINURCA, en Centrafrique. Ces militaires étaient déterminés à mener des actions si l’état de Côte d’Ivoire ne consentait pas à leur verser la prime onusienne.

De retour au pays et ayant été informés du versement de cette prime au trésor, les soldats se sont organisés pour exiger le paiement de leur prime de fin de mission. Après quelques jours de tension passive sans que le Ministère de défense accorde une attention à la situation, les soldats ont mené des actions violentes qui ont paralysé la ville d’Abidjan. Avant cette escalade, le Ministre de la défense d’alors avait opposé un refus catégorique à la requête des soldats. Le mouvement s’est alors amplifié avec le soutien de toutes les casernes. 

Dans cette confusion, un groupe de soldats s’est donc constitué pour prendre le pouvoir. Et une fois avancés dans ce périple, ils se sont trouvés face au problème de leadership. C’est après plusieurs sollicitations, qu’ils se sont tournés vers le Général Guéï qui avait déjà eu l’intention de renverser Houphouët Boigny en 1993.

 Par opportunisme, le Général accepte d’endosser la paternité du coup d’état et a déclaré la fin du règne de Bédié. Nous soulignons qu’il y’a bel et bien eu des moments d’incertitude avant l’installation du régime militaire.

 En Côte d’Ivoire, la récupération politique est faite de tout. Que nos politiciens arrêtent la falsification de l’histoire et cessent d’instrumentaliser les populations. Ces pratiques ne sont fondées que sur le mensonge dans l’unique but d’accéder au pouvoir sans affronter les contraintes démocratiques et le verdict des urnes.

 Il faut retenir que le Comité National de Salut Public, organe de transition, était en majorité composé de militaires proches du FPI. Les masques ne sont tombés que lorsque Gbagbo a évincé Guéï suite à une élection calamiteuse.

 Ceux qui ont l’habitude de mettre le feu aux poudres continuent de présager de la mort d’ivoiriens pendant les prochaines échéances. Il est même devenu banal de faire montre de cynisme que de ressasser l’éventualité de morts pendant les élections. Il est temps d’arrêter ces projets macabres qui endeuillent la nation chaque fois qu’il y’a des consultations électorales. 

Des faits, rien que des faits!


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