Au cours d’un meeting à Yocolo dans le département d’Issia,
Stéphane Kipré, 1er vice-président exécutif du Parti des Peuples Africains –
Côte d'Ivoire (PPA-CI), a fait montre d’une ignorance des réalités de la Côte
d’Ivoire.
Tout4e l’intervention de
Kipré s’est résumée en une diatribe contre la politique du Président Alassane
Ouattara. Déconnecté des réalités du pays du fait de son exil d’une dizaine
d’années, le membre du PPA-CI s’est illustré dans un amalgame renversant de
genres politiques.
Ainsi, il évoque deux types
d’hommes politiques, ceux qui optent pour la politique d’embellissement et ceux
qui pratiquent la politique de la décentralisation.
Selon Stéphane Kipré, la
politique d’embellissement consiste au ravalement de la façade d’une maison
dont l’intérieur est délabré. Il soutient alors, que depuis dix ans, il est
pratiqué une politique d’embellissement en Côte d’Ivoire et qui ne concerne
qu’Abidjan. Pour lui, une telle politique est la preuve d’une méconnaissance
des réalités du pays et particulièrement de l’état de nos routes.
Dans son discours décousu, il
fait comprendre à son auditoire qu’on ne peut pas développer un pays avec un
Programme Présidentiel d’Urgence (PPU). De toute évidence, Kipré ignore
l’objectif d’un PPU. Nous voudrions rappeler au premier vice-président exécutif
du PPA-CI que le PPU n’est plus d’actualité et que la Côte d’Ivoire est régie
depuis longtemps par un Programme de Gouvernement régulièrement revu. Il est urgent
que le pourfendeur mette à jour son logiciel.
Après tout un verbiage creux,
il conclut que Gbagbo prône une politique de décentralisation. Il demande par
conséquent de sortir de la politique de l’embellissement urbain pour une
politique du développement rural.
Avec une sortie aussi
hasardeuse, il est impérieux de rappeler au PPA-CI que Gbagbo s’est essayé de
la plus maladroite des manières à la politique d’embellissement, référence
faite à Melkro. Disons plutôt le carrefour de l’Indenié qui fait l’objet d’une
prouesse architecturale, fruit de l’ingéniosité d’un bâtisseur exceptionnel.
Affirmer que rien n’a été
fait en Côte d’Ivoire relève du cynisme et du dédain. En corroborant ces
affirmations mensongères, par le fait que la route menant à Yocolo n’est pas
reprofilée, est d’une gravité inadmissible. Il est donc opportun d’instruire
Kipré sur la construction d’un réseau routier. La planification priorise les
routes nationales, suivent ensuite les départementales et enfin les
sous-préfectorales. C’est un principe logique indispensable à tout
développement.
Avec un tel raisonnement, il
est facile de comprendre pourquoi le fpi de Gbagbo a échoué lamentablement. Et
malgré tout, ces gens rêvent encore de reconquérir le pourquoi d’état. Les
ivoiriens leur disent humblement que PREMIER GAOU N’EST PAS GAOU.
Des faits, rien que des
faits!
Adama Sidibé, Correspondance particulière