CONTRIBUTION / UNE AFRIQUE TOUJOURS À LA RECHERCHE D’UNE TUTELLE.

Publié le : 18/03/23 - 10:55

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Texte par : Adama Sidibé

Au regard des événements qui rythment la vie politique de certains pays du Sahel, la question récurrente sur le réel désir des africains se pose. Ainsi, nous nous trouvons dans l’obligation de nous interroger sur la volonté émancipatrice du peuple noir.

Il est entendu ça et là l’affirmation de souveraineté, le refus du néocolonialisme et l’acquisition d’une liberté totale. Cette volonté légitime affichée suscite des mouvements de contestation à travers le continent. 

En effet, l’Afrique se réveille. Mais nous devons admettre que l’Afrique le fait de la pire des manières. Quand on exhibe clairement ses intentions dans un monde en perpétuelle guerre économique, dans laquelle aucun pays n’a que des intérêts à défendre et non des amis, on se fait écraser.

Je réitère qu’une souveraineté se construit. Elle ne se quémande pas et ne décrète pas non plus.

Aujourd’hui, la Chine a surpris tout le monde en se hissant en tête des pays les plus puissants économiquement. Ce statut est de toute évidence adossé à une puissance militaire. En plus de sa spécificité culturelle, la Chine impose au monde sa souveraineté.

L’exemple de la Chine devrait inspirer l’Afrique qui gagnerait à faire moins de bruit et se consacrer au travail. Pour atteindre leur objectif, les chinois ont fait profil bas. Ils ont entrepris l’espionnage technologique depuis plusieurs décennies et ont parfois fait la risée des occidentaux et même des africains. À ce jour, la Chine récolte le fruit de tant d’années de travail dans l’humilité et l’abnégation.

Au total, nous, africains, devons retenir que nul ne viendra faire notre bonheur, qu’il soit de l’Occident, de la Russie ou de la Chine. Nous devons bâtir une stratégie dont les piliers seront l’UNITÉ, l’ORGANISATION DES ÉTATS-UNIS D’AFRIQUE et le TRAVAIL. Nous en avons les capacités avec un marché potentiel de 1,2 milliard de consommateurs. Que les peuples, qui donnent de la voix, optent plutôt pour un panafricanisme basé sur les piliers ci-dessus mentionnés. À défaut, nous demeurerons dans des agitations improductives qui prévalent depuis les indépendances. Si nous sommes des hommes aussi fiers que les autres, nous n’avons besoin ni des américains, ni des européens, ni des chinois et encore moins des russes pour la réalisation de nos ambitions. La conscience ne se construit pas, elle se prend de facto et illico presto.

Des faits, rien que des faits !

Adama Sidibé 


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