La centrale syndicale agricole de café-cacao de Côte d'Ivoire a appelé tous ses membres le samedi 4 mars dernier à une concertation au sortir de laquelle, une conférence de presse à été dite par son président Seydou KIÉBRÉ et son secrétaire général YORO Thibaut.
Plusieurs points étaient à l'ordre du jour de cette importante rencontre de prises de décisions, dont les plus essentiels étaient: l'affaire des 17 milliards F CFA du Covid19 octroyés par l'État de Côte d'Ivoire aux producteurs, gérés par le conseil café-cacao, et dont la répartition pose problème selon la centrale syndicale agricole ; la sacherie brousse et les phytos; la fuite du cacao aux frontières de la Côte d'Ivoire et l'épineuse question de la déforestation.
Sur toutes ces questions, le secrétaire général de la centrale syndicale agricole à lancé un véritables cri de détresse au Président de la République SEM Alassane OUATTARA. Il s'est par exemple offusqué du fait que, depuis de longs mois maintenant, certains producteurs et coopératives ne soient pas entrés en possession de la part qui leur est normalement dûe sur ces 17 milliards octroyés par le Président de la République pour soutenir les producteurs de café-cacao éprouvés pendant la crise sanitaire du Covid 19.Â
Selon YORO Thibaut, 2 551 coopératives ont perçu chacune 2 millions F CFA et 990 autres ont perçu chacune 500 000 F CFA des 17 millards F CFA, selon une clé de répartition contestable faite par la direction du conseil café-cacao de Côte d'Ivoire. Mais que, 2 104 autres coopératives n'ont, elles, rien perçu jusque-là des 6 milliards F CFA restants des 17 milliards à distribuer aux producteurs par le conseil café-cacao. Pour ce faire, la centrale syndicale agricole propose la répartition suivante des 6 milliards: 40% aux coopératives, 35% aux syndicats et associations et 25% aux producteurs industriels. Le secrétaire général YORO Thibaut a insisté sur ce pécule qui doit leur revenir et sur lequel le Directeur général du conseil café-cacao de Côte d'Ivoire ruse avec eux depuis des mois. Pour celà , la centrale syndicale agricole appelle à l'aide le Président de la République pour trancher en leur faveur.
Sur la sacherie, la centrale syndicale agricole crie haut et fort, qu'alors que les producteurs sont prélevés à la source pour la sacherie par le conseil café-cacao a travers "la redevance sachets-brousse", ces derniers ne reçoivent pas ces sachets en jute. Ces producteurs sont donc obligés d'utiliser la sacherie plastique. Ce qui altère la qualité du cacao, selon YORO.Â
Quant à la fuite du cacao au frontière du pays, après s'être vu refuser sa collaboration à participer à endiguer ce mal par le Directeur général du conseil café-cacao, la centrale syndicale agricole dit prendre à témoin l'opinion nationale et internationale sur ce fléau qui perdure. Sur la déforestation, les producteurs de café-cacao ont réfuté l'idée selon laquelle qu'ils sont à la base de la déforestation. Selon eux, il y a bien d'autres activités comme l'exploitation minière ou même le coupage des billes de bois qui participent à la déforestation, comparativement à la culture du café et du cacao.Â
La centrale syndicale agricole de Côte d'Ivoire s'est dite déterminée à mener le combat pour ses droits et la professionnalisation du secteur, pour le bonheur des producteurs. Tout en demandant à l'État de passer dès à présent, de la production et l'exportation des fèves de cacao à la transformation. Seule issue pour un vrai développement et une vraie prise en charge des producteurs de café et cacao.
José DJATI