Alif Naba, promoteur des rencontres musicales africaines (REMA) a
présenté à la presse la cinquième édition du Rema, à l’hôtel Pullman d'Abidjan.
La presse ne s'est pas faite prier pour
répondre à l'invitation du promoteur de l'un des plus porteurs forums d’échange
de l’Afrique de l'ouest et même d’Afrique. Le Rema est en effet un évènement
annuel qui réunit au Burkina Faso des professionnels de la musique venant
d'Afrique et d'ailleurs pour échanger sur des thèmes liés à l’économie de la musique. La salle zaouli qui a servi de cadre d’échange entre l'artiste chanteur et
promoteur du Rema et la presse n'a pas désemplit.
Alif Naba en verve et avec le verbe qui sied a parlé de son forum en
long et en large. Initié par la cour du naaba, cour créée en 2007 avec pour but
la promotion et la professionnalisation de la musique burkinabè. Le Rema après
quatre éditions est au-delà des frontières. Le Rema est aujourd’hui un forum où
sont discutés les intérêts des créateurs africains. Les artistes burkinabè
bénéficient des retombées de la copie privée (ndlr nous y reviendrons), parlant de la copie privée, Kaboré Mohamed alias Salif Naba a révélé que cinq cent millions de smartphones circulent sur le continent africain. Toujours sur la copie privée, il faut noter que Les travaux ont été financés
par l’Union Monétaire Ouest Africaine(UEMOA). Plus d'une dizaine de directeurs des maisons des droits d'auteurs ont grâce à la maestria de Alif Naba et au soutien de l'institution ouest africaine ont pris part aux travaux sur la copie privée à Ouagadougou. Pour la cinquième édition qui se
tiendra à Ouagadougou les 13 14 et 15 Octobre, l'accent est mis sur le genre. 65%
de femmes sont retenues par le Rema dans un projet de formation-emploi. Le Rema
priorise la formation des éditeurs. Cette formation se fait en collaboration
avec les ministère des affaires étrangères françaises et du Nigeria. Comme cela
se voit, le Rema est entrain de poser les jalons de la reconnaissance du mérite
des artistes dans toute leur sphère. Kaboré Mohamed alias Alif Naba affirme que
le « Rema est le Fespaco de la musique burkinabè ». Pour cette cinquième
édition (5) ce sont cent (100) professionnels qui sont attendus, Dix neufs pays
contre quatorze (14) lors de la précédente édition sont annoncés. Trois grands
panels sont également à l'affiche. Côté artistes plus de trois cent
candidatures ont été enregistrées et quinze artistes ont été retenus. Ces artistes
vont égayer les participants et le grand public entre les conférences, panels,
showcases, speed meeting et workshops.
Des pays anglophones y prendront part pour la première fois. Le chanteur ivoirien, Asalfo promoteur du festival des musiques urbaines d'Abidjan (FEMUA) a été désigné parrain de la 5éme édition des rencontres musicales africaines(REMA).